Plat en céramique, terrine en porcelaine, moule en terre cuite … Tous ces termes sont fréquemment utilisés par les vendeurs de plats de cuisson sur internet, mais quelles sont les différences qui expliquent toutes ces terminologies ?
L’histoire de la céramique
Vous qui êtes passionné(e) de cuisine, vous vous êtes sûrement déjà posé(e) la question de savoir quel plat est le plus adapté à votre recette ? Et au niveau du choix des revêtements, il est certain que les fabriquant laissent un certain choix. Au choix, on retrouve des appareils en céramique, des moules en terre cuite, des poteries culinaires … Toutes ces terminologies peuvent vous donner l’impression qu’il existe de grandes différences entre tous ces termes, mais pas d’inquiétude, tout ceci désigne bien l’art du travail de l’argile.
C’est d’ailleurs l’origine grecque du mot « argile » (« keramos » dans la langue de Socrate), qui donnera, vous l’avez bien sûr deviné, son nom à la céramique. Ce terme de céramique, comme celui de poterie d’ailleurs, est en réalité un terme assez large pour définir tous les objets en terre qui ont subi une cuisson à très haute température (de 800 à plus de 1.200°c pour certaines œuvres). Cette transformation par la cuisson permet de donner à l’objet sa forme finale et surtout définitive, puisqu’elle permet de figer l’argile qui est à l’origine très malléable au contact d’eau.
A l’heure actuelle, même si poterie et céramique désignent le même travail de l’argile, on aura tendance à plus facilement parler de poterie culinaire pour désigner un ouvrage artisanal et utilitaire, alors que la céramique sera plus utilisée pour parler d’art.
Alors, pourquoi ces termes pour les différentes céramiques ?
A la lecture des lignes précédentes, on pourrait croire que finalement, tous ces termes de céramique, poterie ou encore terre cuite désignent la même et unique chose. Ce serait une grave erreur, puisque les différentes entre tous ces produits existent bel et bien ! On peut d’ailleurs classer les céramiques en deux grandes catégories de produit, en fonction de la porosité du tesson après cuisson essentiellement.
Les céramiques en pâte poreuse regroupent toute une série de poteries en terre cuite, que l’on peut ou non vernisser par la suite. Les terres cuites sont fabriquées à base d’argile brute, naturellement colorée en fonction de la composition du sol dont elle est extraite, qui peuvent être façonnées selon différentes façons (extrusion, pressage ou calibrage). Le tesson que l’on obtient par cette technique reste poreux et coloré, c’est pourquoi il est possible de les vernisser avec un enduit appelé « émail ». Cet émail, ou glaçure, peut lui même être coloré et décoré, selon les goûts (et bien évidemment le savoir-faire) du potier. C’est d’ailleurs ce travail qui donne les superbes poteries traditionnelles de Soufflenheim et leurs multitude de couleurs chatoyantes.
Les céramiques à pâtes imperméables comprennent les céramiques en grès et ce que l’on appelle la porcelaine. La porcelaine est reconnaissable de par sa couleur d’un blanc prononcé et son apparence translucide. Ces céramiques en porcelaine sont fabriquées à partir d’argile composé de matières minérales naturelles différentes des céramiques en pâte poreuses, avec la présence notamment de quartz et de feldspath. Elles sont également obtenues à partir d’argile cuite à une température bien plus élevée que les poteries de terre cuite (1.400° contre 1.000°c environ).
Vous le savez donc maintenant, ces différences ne sont pas que sémantiques, mais proviennent essentiellement de la composition de l’argile utilisée par le potier. Vous pourrez prochainement retrouver notre article sur les différences de cuisson que l’on peut observer avec ces différents matériaux, mais en attendant, n’hésitez pas à nous préciser en commentaire quel est votre plat préféré et pourquoi !