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  • Quels modes de cuisson pour votre plat en terre cuite ?

    Comme nous l’avions déjà précisé dans un précédent article sur ce blog, nous rappelons que toutes les poteries culinaires ne sont pas composées exactement de la même argile, et c’est pourquoi nous parlons ici de cuisiner avec un plat en terre cuite traditionnel issu des poteries de Soufflenheim.

    Plat en terre cuite et cuisson au four : la combinaison idéale

    Pour obtenir un plat en terre cuite traditionnel, qu’il s’agisse d’une terrine à baeckeoffe, d’un moule à kougelhopf ou simplement d’un plat à gratin, les potiers de Soufflenheim cuisent l’argile à plus de 1.000°C. Cela donne des plats très résistants à une chaleur diffuse comme en produit un four traditionnel, c’est pourquoi le plat en terre cuite est idéal pour la cuisson au four de toutes vos recettes. Cela permet en outre de préparer des recettes mijotées, rôties ou encore poêlées, en fonction des ingrédients que vous utilisez et de vos préférences personnelles bien sûr !

    En effet, l’argile a la propriété très intéressante de capter puis de diffuser la chaleur de manière homogène au sein des plats en terre cuite. Pour disposer au mieux de ces effets, il suffit simplement de tremper votre cocotte dans de l’eau ou de préparer des plats en sauce, puisque la céramique, qui est par nature poreuse, va capter une partie de ce liquide pour ensuite le diffuser lorsque le four monte en température et tout au long de la cuisson. Ce procédé unique, caractéristique des plats en céramique poreuse, donne des résultats exceptionnels tant au niveau gustatif que pour la préservation des qualités nutritionnelles des ingrédients.

    Quelques précautions sont cependant nécessaires pour l’utilisation de vos plats en terre cuite au four. L’argile étant en effet très sensible aux chocs thermiques, il est important que lors de cuisson au four, le récipient soit placé dans un four froid, il faut donc absolument éviter le préchauffage des fours, et cela reste valable pour les fours électriques comme pour les fours à gaz. Il faudra également faire attention aux chocs thermiques dans le sens inverse, juste après la cuisson. L’argile restera à une chaleur très élevée pendant de longues minutes, même une fois sortie du four, c’est pourquoi il convient d’éviter tout contact avec les surfaces froides comme un plan de travail en verre ou du métal (nous vous conseillons d’ailleurs de laisser votre plat en terre cuite refroidir dans le four éteint, ou à défaut de le placer sur un dessous de plat en bois ou toute autre matière neutre).

    Plat en terre cuite et cuisson au gaz : pensez au diffuseur de chaleur !

    Comme nous venons de le voir, l’argile utilisée pour la conception des traditionnels plats en terre cuite est très sensible aux variations brutales de température, peu importe le sens de variation (chaud à froid ou inversement). Pour cette raison, et bien que les plats soient potentiellement compatibles avec une cuisson sur une gazinièrenous vous déconseillons les cuissons directement « à la flamme ». En effet, même si c’est tout à fait réalisable, le risque le plus important est que votre plat monte en température rapidement au contact du feu, mais que le reste (le fond qui n’est pas directement en contact avec la source de chaleur mais également les bords du plat) reste froid, ce qui pourrait fragiliser grandement votre plat en terre cuite (qu’il s’agisse d’un plat à gratin ou d’un moule à Kouglof par exemple), et ainsi compromettre la réussite de votre recette.

    Si vous souhaitez toutefois réaliser vos cuissons dans ces conditions, pour des raisons de préférence personnelle ou tout simplement pratiques (il est tout à fait possible que votre four ne soit pas assez grand, ou encore qu’il soit déjà occupé par un autre plat !), nous vous invitons vivement à utiliser un diffuseur de chaleur (qui sont très faciles à trouver en quelques clics sur internet). Celui-ci aura pour avantage, comme son nom l’indique, de répartir la chaleur de la flamme sur une plus grande surface, et ainsi éviter les trop grandes différences de températures sur la terre cuite. Il est à noter que ce conseil est valable même pour des plats plus petits, comme par exemple les petites cocottes alsaciennes !

    Une petite astuce pour limiter les risques de fissure de votre plat en terre cuite est de laisser le fond (sans le couvercle donc) tremper dans de l’eau à température ambiante pendant quelques minutes avant de l’utiliser. Une fois ce « trempage de terrine » réalisé, vous pouvez le placer sur le gaz avec votre diffuseur de chaleur, et laisser le plat tout doucement monter en température (évitez à tout prix les grosses flammes donc) puisque, nous le rappelons encore une fois, ce sont les chocs thermiques qui fragilisent les plats en terre cuite !

    Plat en terre cuite et cuisson micro-ondes : un test pour savoir

    Notre potier partenaire de Soufflenheim certifie que l’argile utilisée pour sa fabrication artisanale en fait un plat en terre cuite compatible avec la cuisson de vos recettes au micro-ondes. D’ailleurs, si vous souhaitez vous assurer que la poterie dont vous disposez à la maison est utilisable pour chauffer ou réchauffer vos aliments au micro-ondes, il existe une technique toute simple, qui ne demande que quelques secondes (60 précisément) et ne nécessite aucun matériel particulier.

    Pour savoir si votre poterie culinaire compatible avec votre micro-ondes, placez votre plat à côté d’un récipient en verre rempli d’eau (froide ou à température ambiante, peu importe). Lancez votre four à micro-ondes pour une durée d’une minute (les fameuses 60 secondes nécessaires au test !) à puissance élevée, et ensuite vérifiez la température de votre plat et de l’eau. Si l’eau s’est réchauffée et que votre plat est resté froid, c’est que vous disposez d’un plat en terre cuite utilisable au micro-ondes. Si à l’inverse, l’eau n’a pas changé de température mais que c’est l’argile qui a chauffé, alors les micro-ondes ont été absorbées par le plat lui-même, ce qui le rend incompatible avec la cuisson d’aliments. En effet dans ce cas la, en plus de ne pas répartir uniformément la chaleur des ingrédients qu’il contient, l’accumulation de chaleur dû à une cuisson prolongée risque de fragiliser grandement votre terrine à Baeckeoffe (ou tout autre plat) et la rendre ainsi inutilisable.

    Plat en terre cuite et cuisson sur plaque électrique / plaque à induction : à éviter de préférence

    Comme nous l’avons dit précédemment, le plat en terre cuite traditionnel est très sensible à tout choc thermique. Ceux-ci peuvent se produire lorsque la poterie culinaire rencontre soudainement une très importante source de chaleur alors qu’elle était auparavant au frais, c’est d’ailleurs pour cette raison que nous déconseillons vivement de placer votre plat en terre cuite  dans un four déjà préchauffé alors qu’il était à l’air libre. Comme c’est le cas pour les cuissons au gaz, ces chocs thermiques peuvent également être provoqués par une source de chaleur pas assez diffuse, raison pour laquelle nous vous déconseillons les cuissons de plat en terre cuite sur plaque électrique. De plus, les plaques électriques ont tendance à chauffer très vite, ce que l’argile présent dans le fond et les parois des plats pourrait avoir du mal à supporter, entraînant des risques de fissure.

    Enfin, le principe même de fonctionnement du chauffage par induction exige que le récipient qui est posé sur la plaque soit lui même un conducteur électrique ou disposant d’un double fond compatible (sans cela, l’ustensile ne peut pas chauffer puisque la plaque en elle même reste froide). Dans ce cas la, c’est très simple, l’argile ou la céramique n’étant pas conducteur de courant, il est tout simplement impossible de l’utiliser sur ces plaques de cuisson à induction. L’avantage si vous décidez tout de même de tenter l’expérience, c’est qu’il n’y a aucun risque de choc thermique, mais vous risquez attendre un petit moment avant de déguster votre recette de baeckeoffe alsacien !

  • Céramique, terre cuite, porcelaine … Quelles différences ?

    Plat en céramique, terrine en porcelaine, moule en terre cuite … Tous ces termes sont fréquemment utilisés par les vendeurs de plats de cuisson sur internet, mais quelles sont les différences qui expliquent toutes ces terminologies ?

    L’histoire de la céramique

    Vous qui êtes passionné(e) de cuisine, vous vous êtes sûrement déjà posé(e) la question de savoir quel plat est le plus adapté à votre recette ? Et au niveau du choix des revêtements, il est certain que les fabriquant laissent un certain choix. Au choix, on retrouve des appareils en céramique, des moules en terre cuite, des poteries culinaires … Toutes ces terminologies peuvent vous donner l’impression qu’il existe de grandes différences entre tous ces termes, mais pas d’inquiétude, tout ceci désigne bien l’art du travail de l’argile.

    C’est d’ailleurs l’origine grecque du mot « argile » (« keramos » dans la langue de Socrate), qui donnera, vous l’avez bien sûr deviné, son nom à la céramique. Ce terme de céramique, comme celui de poterie d’ailleurs, est en réalité un terme assez large pour définir tous les objets en terre qui ont subi une cuisson à très haute température (de 800 à plus de 1.200°c pour certaines œuvres). Cette transformation par la cuisson permet de donner à l’objet sa forme finale et surtout définitive, puisqu’elle permet de figer l’argile qui est à l’origine très malléable au contact d’eau.

    A l’heure actuelle, même si poterie et céramique désignent le même travail de l’argile, on aura tendance à plus facilement parler de poterie culinaire pour désigner un ouvrage artisanal et utilitaire, alors que la céramique sera plus utilisée pour parler d’art.

    Alors, pourquoi ces termes pour les différentes céramiques ?

    A la lecture des lignes précédentes, on pourrait croire que finalement, tous ces termes de céramique, poterie ou encore terre cuite désignent la même et unique chose. Ce serait une grave erreur, puisque les différentes entre tous ces produits existent bel et bien ! On peut d’ailleurs classer les céramiques en deux grandes catégories de produit, en fonction de la porosité du tesson après cuisson essentiellement.

    Les céramiques en pâte poreuse regroupent toute une série de poteries en terre cuite, que l’on peut ou non vernisser par la suite. Les terres cuites sont fabriquées à base d’argile brute, naturellement colorée en fonction de la composition du sol dont elle est extraite, qui peuvent être façonnées selon différentes façons (extrusion, pressage ou calibrage). Le tesson que l’on obtient par cette technique reste poreux et coloré, c’est pourquoi il est possible de les vernisser avec un enduit appelé « émail ». Cet émail, ou glaçure, peut lui même être coloré et décoré, selon les goûts (et bien évidemment le savoir-faire) du potier. C’est d’ailleurs ce travail qui donne les superbes poteries traditionnelles de Soufflenheim et leurs multitude de couleurs chatoyantes.

    Les céramiques à pâtes imperméables comprennent les céramiques en grès et ce que l’on appelle la porcelaine. La porcelaine est reconnaissable de par sa couleur d’un blanc prononcé et son apparence translucide. Ces céramiques en porcelaine sont fabriquées à partir d’argile composé de matières minérales naturelles différentes des céramiques en pâte poreuses, avec la présence notamment de quartz et de feldspath. Elles sont également obtenues à partir d’argile cuite à une température bien plus élevée que les poteries de terre cuite (1.400° contre 1.000°c environ).

    Vous le savez donc maintenant, ces différences ne sont pas que sémantiques, mais proviennent essentiellement de la composition de l’argile utilisée par le potier. Vous pourrez prochainement retrouver notre article sur les différences de cuisson que l’on peut observer avec ces différents matériaux, mais en attendant, n’hésitez pas à nous préciser en commentaire quel est votre plat préféré et pourquoi !

  • La recette du baeckeoffe alsacien aux 3 viandes

    Recette du Baeckeoffe pour environ 8 parts :

    Préparation : 1h

    Cuisson : 4h

    Marinade : La veille

    Terrine conseillée  : Terrine à Baeckeoffe 37 cm

    Idéalement préparer la marinade la veille.

    Ingrédients :

    Pour la marinade :

    • 500g d’épaule de porc sans os
    • 500g d’épaule d’agneau sans os
    • 500g de paleron de bœuf sans os
    • 1 ou + pied de cochon fendu en deux
    • 1 ou + queue de cochon
    • 2 carottes
    • 2 oignons
    • 2 gousses d’ail
    • 1 cuil. à café de poivre noir en grain
    • 2 feuilles de laurier
    • 1 brindille de thym
    • 2 bouteilles de vin blanc d’Alsace (Sylvaner, Edelzwicker, RieslingPinot blanc d’Alsace,…)

           Pour la cuisson :

    • 2kg de pommes de terre
    • 2 oignons
    • 1 poireau
    • 5cl d’huile
    • 500g de farine
    • Sel et poivre

    Recette du Baeckeoffe alsacien :

    Etape 1 :

    Couper les viandes en morceaux réguliers d’environ 50g chacun. Épluchez les légumes (pour la marinade) puis les émincer. Réunir dans un saladier les viandes, les légumes, le poivre, le laurier et le thym, arroser avec le vin blanc (vous pouvez mettre toute la bouteille !). Couvrir et laissez mariner jusqu’au lendemain.

    Etape 2 :

    Épluchez, lavez, égouttez et émincez les pommes de terre en lamelle, les oignons et le poireau. Egouttez les viandes et les légumes de la marinade et réservez le vin.

    Etape 3 :

    Huilez une terrine à baeckeoffe puis recouvrir le fond d’une couche de pommes de terre. Salez et poivrez.

    Etape 4 :

    Posez par-dessus les morceaux de viandes, et pour ceux qui aiment : la queue de cochon entière et le pied de cochon. Recouvrir avec le reste de légumes et les pommes de terre. Salez et poivrez. Ajoutez-y le thym et le laurier. Versez-y le vin de la marinade. Puis posez le couvercle.

    Etape 5 (facultative) :

    Si vous voulez respecter entièrement la tradition du baeckeoffe, vous pouvez « lutter » le couvercle à la terrine avec une pâte : mélanger la farine et 20cl d’eau. Etalez la pâte en une bande assez longue et large pour ferme votre terrine et la souder hermétiquement.

    Etape 6 :

    Mettre la terrine au four pendant 1 heure à 210°C (th. 7), puis poursuivre la cuisson pendant 3 heures à 150°C (th. 5).

    Etape 7 :

    Servez la terrine directement à table en ayant pris soin d’ôter la croûte de pâte  pour ouvrir le couvercle.

    Vins conseillés : Riesling, Pinot noir alsacien, Sylvaner, Pinot blanc ou Pinot gris

    J’espère que vous avez apprécié ma recette du Baeckeoffe alsacien ! N’hésitez pas à partager vos avis et cette recette !

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